Au printemps et à l’automne 2024, Luc Mouret, comédien improvisateur et formateur en entreprise, a donné deux cycles de formation “improvisation théâtrale et soft skills” à destination d’une quinzaine de collaborateurs de la société Square Management. Nous lui avons posé quelques questions au sujet de cette mission pour Haut Les Cours.
En quoi consistait la formation d’impro appliquée que tu as réalisée pour Square Management?
J’ai donné trois ateliers de deux heures pour deux équipes, dans les locaux du client. Il s’agissait d’ateliers d’improvisation théâtrale avec un aspect soft skills, autour de la prise de parole. Chaque séance consistait en des jeux d’improvisation théâtrale et des simulations de prise de parole. La structure de la séance était la suivante: des échauffements collectifs, des exercices d’impro (à deux, trois ou quatre) et enfin des passages individuels. Les groupes comptaient en moyenne huit personnes. La première séance concernait la posture et la communication corporelle. La deuxième séance était centrée sur la gestion des émotions et du stress. La troisième séance abordait la question de la rhétorique.
A quels défis es-tu confronté en tant que formateur?
Parfois les clients demandent un peu tout à la fois, que les ateliers soient décontractés, mais aussi qu’il y ait un vrai contenu de formation. Par ailleurs, quand il y a des exercices solo, comme dans ce cas, c’est toujours un challenge de faire passer tout le monde. On n’a que deux heures par séance.
Quels sont les exercices qui ont le mieux marché?
Ce qui marche bien ce sont les simulations, par exemple les “jeu des experts”. On donne un sujet farfelu et la personne doit s’adresser à l’auditoire comme si elle était experte de ce sujet.
Quelle est la meilleure manière selon toi d’organiser un cycle de trois séances pour qu’il soit le plus efficace?
J’aime bien espacer les séances dans le temps, par exemple une fois par mois, pour que les personnes aient le temps de mettre en pratique ce qu’elles ont appris dans leur quotidien professionnel. Je donne des outils mais ce qui fait que les gens vont progresser c’est la pratique.
Comment fais-tu tes retours personnalisés en séance?
Quand je donne un exercice aux participants je leur dis au préalable ce que je vais regarder en particulier et c’est là-dessus que se fera le debriefing. Je vais commencer par souligner les points positifs puis je donne un axe d’amélioration. Et souvent, ce point d’amélioration, je l’évoque en m’adressant à tout le monde.
Comment tu gères quand un ou une manager est dans le groupe?
C’est toujours plus compliqué. Mais pendant le temps de la séance, évidemment il n’y a pas de hiérarchie. Je fais en sorte de les traiter de la même façon que les autres collaborateurs. Je m’appuie sur eux pour la gestion du groupe, le fait de commencer à l’heure par exemple.
Y a-t-il des élèves qui te disent suite à la formation qu’ils aimeraient s’inscrire à un cours d’impro?
Oui il y en a.