Horaires et lieux
- 3, rue d’Italie, Paris 13
- Lundi : 14h30-17h30 (6 personnes max.)
- Mardi : 10h-13h (6 personnes max.); 14h30-17h30 (6 personnes max.)
- Mercredi : 10h-13h (9 personnes max.); 14h30-17h30 (9 personnes max.)
- Jeudi : 14h30-17h30 (9 personnes max.); 17h30-20h30 (9 personnes max.)
- Vendredi : 10h-13h (9 personnes max.); 14h30-17h30 (9 personnes max.)
- Samedi : 9h30-12h30 (9 personnes max.); 13h-16h (8 personnes max.)
Tarifs
- Forfaits assiduité (les séances sont prises de manière consécutive, une par semaine):
- Année (28 séances de 3h): 860€ + terre
- Trimestre (12 séances de 3h): 369€ + terre
- Mois (4 séances de 3h à prendre dans le mois): 128€ + terre
- Forfaits à la carte (les séances peuvent être prises de manière plus flexible que dans les forfaits assiduité):
- 4 séances (à prendre sur un trimestre): 160€ + terre
- 12 séances (à prendre sur un semestre): 456€ + terre
- Cours particuliers: 55€/h + terre
Important: la terre est au prix de 1€ le kilo, les cuissons des pièces réalisées dans l’atelier sont gratuites.
Élisabeth propose des cours de sculpture ouverts à tous les niveaux de pratique: du grand débutant à l’élève en formation professionnelle. L’enseignement est personnalisé et une grande liberté est laissée dans le choix des sujets. Elle promeut une pédagogie rigoureuse et méthodique qui enseigne à décomposer la forme sculptée en ses divers éléments. Bien sûr la pratique est essentielle et seule une certaine assiduité permettra aux élèves d’appréhender les volumes et d’apprendre à rendre correctement leur modèle en trois dimensions. L’expression personnelle est également encouragée. Outre les cours réguliers, des stages thématiques sont organisés périodiquement: modèle vivant, morphologie, patines et engobes… L’atelier est convivial et accueille un maximum de neuf personnes par cours.
On aime
- Un cours très sérieux qui permet de réaliser des sculptures abouties
- La qualité du travail des élèves
- Le très grand nombre d’horaires proposés (mais essentiellement en semaine en journée)
Apprendre à décomposer la sculpture
Élisabeth donne des cours de sculpture et modelage céramique dans son atelier du 13ème arrondissement.
Dans ses cours elle enseigne notamment à aller du général au particulier: “sentir et ressentir tout ce qui permet d’élaborer schématiquement l’oeuvre avant d’entrer dans le détail et les finitions”. En effet un des défauts de certains apprentis sculpteurs est de se concentrer trop tôt sur les détails, alors que la justesse globale de la pièce n’est pas encore acquise.
Les cours ne sont pas organisés par niveau et il n’y a pas à proprement parler de programme prédéfini sur l’année. Élisabeth essaie plutôt de s’adapter à chacun en portant une attention toute particulière aux débutants. L’enseignement est donc très personnalisé d’autant que chaque participant travaille sur le sujet de son choix. A mesure que l’année avance les exercices proposés sont de plus en plus exigeants.
Elle est également l’auteure du Grand livre du modelage (ed. Fleurus). En écrivant ce livre elle me dit que son but était de déconstruire les composantes de la sculpture pour mieux les expliciter: formes, proportions, plans. En effet dans le cadre de l’apprentissage il est nécessaire de décomposer la forme en “briques” pour ensuite les recombiner et rendre à la sculpture son unité. Par exemple, le bassin est une de ces briques essentielles pour le tronc; de même que la mâchoire pour le visage. Raisonner en termes de “briques” donne des points de repère et permet de suivre une méthode.
Une sculpture n’est pas sans rappeler une structure en lego, il faut savoir la décomposer en ses éléments fondamentaux.
La technique employée par les élèves est essentiellement la construction par ajout (qui consiste à faire émerger la forme par ajouts successifs de terre), même si Elisabeth complète l’enseignement par l’apprentissage des techniques de la taille (où l’on retire de la terre) ou du colombin (on monte la forme en superposant des boudins de terre).
Des cours très personnalisés
Le public des cours est très diversifié, cela va des grands débutants aux élèves en formation professionnelle, en passant par les artistes issus d’autres disciplines des arts plastiques qui souhaitent acquérir des compétences en modelage. Élisabeth donne également des formations professionnelles. A chaque cours il y a neuf élèves maximum.
A noter qu’il n’y a qu’un cours en soirée durant la semaine, le jeudi. Il est donc préférable d’être disponible le week-end ou en journée en semaine pour suivre les cours. Enfin il y a un atelier libre le lundi après-midi pour les personnes qui sont autonomes.
Dans l’atelier, une riche documentation et de nombreux modèles permettent de choisir son sujet: qu’il s’agisse de sculptures préexistantes, de plâtres ou de déroulés photographiques (des séries de photographies présentant un modèle sous toutes ses facettes). Une fois par trimestre un stage de modèle vivant est organisé.
Lors du cours auquel j’assiste, Élisabeth passe d’une élève à l’autre. Elle corrige certains volumes et donne des conseils. A un moment elle prépare et montre comment étaler la patine sur une sculpture déjà cuite qui sera colorée de cette manière.
Le temps de réalisation d’une sculpture est très variable et dépend de l’élève et du sujet choisi: de 9-12 heures de travail à tout un semestre d’atelier!
Elle a des projets pour son atelier, elle a obtenu en 2019 la certification de formation professionnelle ICPF & PSI et aimerait à l’avenir agrandir l’atelier pour le transformer en une véritable école d’enseignement de la sculpture, aussi bien pour les amateurs que pour les professionnels.
Elle organise également des stages, de une à quatre journées, qui peuvent être des stages d’initiation ou bien porter sur des thématiques spécifiques: modèle vivant, crâne/visage, main/pied, morphologie générale…
Une fois par an en moyenne se tient une exposition des travaux des élèves.
L’oeil et la main du sculpteur
Dans son enseignement Élisabeth insiste beaucoup sur la synergie entre l’oeil et la main qui doit se développer chez le sculpteur.
Quand on travaille un volume on va démarrer par le centre puis aller peu à peu vers les lignes extérieures.
Elle m’explique qu’un des grands déclics de l’apprentissage de la sculpture est la capacité qu’acquiert la main de “voir”. Comme si les sensations tactiles étaient peu à peu transformées en informations permettant la représentation mentale et visuelle. L’inverse est vrai également: les informations visuelles dirigent le geste de façon de plus en plus précise à mesure que l’on progresse.
Permettre à la sensibilité personnelle de s’exprimer
Cependant, même s’il y a des règles et une méthode à acquérir il ne faut pas oublier que chaque modèle à ses spécificités, que le sculpteur doit s’efforcer de rendre. Jouent également la créativité et la sensibilité personnelles. Sur ce point Élisabeth s’efforce de ne pas influencer ses élèves: “l’aspect créatif doit venir d’eux, je ne veux pas les influencer là-dessus.”
Les élèves peuvent également s’inspirer de sculpteurs et sculptrices qu’ils apprécient. Par exemple lors du cours auquel j’assiste, une des élèves est en train de reproduire une oeuvre de Valérie Hadida.
Une autre participante, artiste peintre venant de province pour une semaine d’atelier est en train de mettre la dernière main à une sculpture de petite fille. La sculpture est très réussie, le visage et le port du personnage particulièrement expressifs.
Une troisième élève, ancienne chirurgienne plastique à la retraite termine également sa sculpture: deux visages s’embrassant, l’un d’homme et l’autre de femme, et ironiquement reliés par des écouteurs connectés à un téléphone portable, illustration de l’amour à l’ère du numérique.