Horaires
- Les cours de lindy hop, de charleston et de solo jazz sont organisés dans de nombreuses salles:
Tarifs
- Cours hebdomadaire (1h): 380€ par an
- Cours hebdomadaire (1h15): 470€ par an
- Cours hebdomadaire (1h30) : 575€ par an
Le jour où j’ai rencontré Alexia, à la fin du mois de mars, elle était en train de planifier la prochaine saison de cours de danses swing. Sa principale préoccupation pour septembre, s’assurer de créer des groupes stables et de niveau homogène. C’est en effet une des principaux atouts de l’école: une organisation des cours, de la pratique libre et des événements à toute épreuve qui offre de multiples occasions de pratiquer avec un maximum de partenaires. C’est ainsi que l’on devient bon, en multipliant les occasions de danser, dans des lieux et avec des gens divers!
On aime
- Le nombre d’occasions de pratiquer : cours de swing, pratique libre, bals, stages de rattrapage…
- Des professeurs jeunes et expérimentés dans ces cours de charleston et de lindy
- Le swing comme danse sociale, tout le monde danse avec tout le monde
Des cours de swing pour commencer ou progresser
Sur le principe, l’inscription est annuelle pour justement constituer des groupes stables de danseurs qui progresseront ensemble toute l’année, au même rythme. Des vidéos des cours de lindy hop et de charleston en ligne et des mini-stages de rattrapage permettent de ne pas être largué en cas d’absences. La parité garçons/filles est presque parfaite (deux ou trois filles de plus que de garçons par cours en général) et les cinq niveaux, de “débutants” à “avancés”, assurent l’homogénéité des groupes. En écoutant Alexia je dois dire que je suis assez impressionné par le niveau d’attention apporté à la planification des cours.
Dans ce système bien huilé, Alexia a tout de même décidé d’introduire un peu de flexibilité par rapport au principe de l’adhésion annuelle. Si vous avez raté l’inscription en début d’année, et que vous êtes débutant, les Session débutants vous permettent de prendre le train en marche: 8 semaines de cours à raison d’une heure et demi par semaine (et de nombreuses heures de pratique libre, c’est-à-dire hors cours, pour être au point). A l’issue de ces sessions, et si les effectifs le permettent, il est possible de rejoindre un cours à l’année.
Si j’insiste sur le système d’organisation des cours de swing c’est qu’il reflète bien la démarche d’Alexia. Des groupes stables, de niveau homogène, où tout le monde danse avec tout le monde et où le principal reste la connexion avec le partenaire avec pour finalité de danser en soirée et en bal (parce que les danses swing restent avant tout des danses sociales, mélangées et pour se mélanger), voilà la marque de fabrique des cours d’Alexia.
Un cours de lindy hop débutants avec Nawelle et Guillermo
Démonstration de ces principes avec le cours de lindy hop débutants de Nawelle et Guillermo. Une vingtaine de garçons, une vingtaine de filles qui en sont apparemment à leur quatrième ou cinquième cours. Au centre du cercle des danseurs, Nawelle et Guillermo animent de concert, ils montrent les pas, les commentent, se distribuent la parole de belle manière, chose qui n’est pas aisée avec un groupe de plus de quarante personnes. Ils circulent entre les danseurs et corrigent ceux qui ont un peu de mal.
J’ai appris 50% de ce que je sais en lindy hop dans les bals, les cours ne sont pas une fin en soi mais le moyen d’aller ensuite danser en soirée
Comme le lindy hop, le rythme de leur enseignement est bondissant ! Toutes les cinq minutes environ, Nawelle et Guillermo demandent aux danseurs de changer de partenaire, toutes les filles tournent simultanément pour rejoindre le cavalier d’à côté. Cela permet de développer l’adaptabilité et la capacité à aller vers des partenaires variés.
Cela permet aussi au danseur une peu limite ou pas assez confiant de relativiser sa performance et de se désinhiber: si la séquence avec la partenaire du moment n’a pas été transcendante, on essaiera de se rattraper avec la prochaine! Enfin ces changements de partenaire sont créateurs de dynamisme et de convivialité entre les participants.
Parfois c’est uniquement par un très léger mouvement, ou par le regard, que le leader va indiquer à sa partenaire quoi faire ensuite.
Nawelle insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas coller de manière mécanique aux pas tels qu’ils sont décrits sur le papier mais de s’adapter constamment à la situation et au guidage. Suivant l’énergie que le leader communique à sa cavalière elle devra s’adapter, choisir de terminer le pas sur place ou au contraire se décaler franchement. Nawelle me dit à la fin du cours qu’elle a appris 50% de ce qu’elle connait en lindy hop durant des bals et des soirées: la pratique en cours c’est bien, la pratique dans l’inattendu et le cadre libre d’une soirée c’est encore mieux !
Le lindy hop repose beaucoup sur l’écoute du partenaire. Les professeurs reviendront de nombreuses fois durant le cours sur la nécessité de faire attention à la connexion entre les deux partenaires. Et même lorsque la connexion physique entre les danseurs se rompt, parce que le pas l’impose et qu’il faut lâcher la main, la connexion mentale doit perdurer: le leader en indiquant clairement son intention, par le regard, par le mouvement et la direction qu’il impulse à sa partenaire; la cavalière en restant attentive aux indications que lui fournit son cavalier. Tout ça au feeling !
Bon pédagogue, Guillermo n’est pas avare de formules frappantes et bien senties: “Vous savez quoi, vos pieds seront toujours au bout de vos jambes… alors pas besoin de les regarder!”, aux filles qui agrippent le bras de leur partenaire il lâche “Mais vous n’êtes pas un grappin de foire !”. Mais pour moi c’est Nawelle qui, parlant des cavaliers qui gèrent mal certaines passes et dont la main finit sur la poitrine de leur partenaire, remporte la palme de la soirée avec un mythique et fataliste: “Ca ça peut arriver, les grab boobs, on en voit en soirée !”
Cette heure et demi de cours de lindy hop à laquelle j’ai assisté a bien illustré pour moi la philosophie d’Alexia. Autour de ces principes de base Alexia a créé tout un environnement qui permet d’aller plus loin: des vidéos (pour réviser ce qui a été vu en cours ou rattraper les séances manquées), des séances de rattrapage organisées tous les deux mois, des pratiques libres pour s’entraîner hors des cours, des bals, des stages, des cours de swing à thème…
Haut les cours! ne pouvait donc qu’être sensible à cette démarche exigeante et qui en même temps peut convenir à chacun selon son niveau. Le seul bémol est que victime de son succès, Alexia doit refuser du monde. Il est ainsi compliqué pour un nouvel arrivant d’intégrer un cours non débutant, la priorité étant donnée aux élèves déjà adhérents. Par ailleurs du fait d’une demande plus importante de la part des filles et de l’impératif de parité, les listes d’attente peuvent être longues pour elles. Mais toujours est-il que l’association d’Alexia fournit un modèle de ce que peut être une école de danse loisirs. Je lui tire mon chapeau ou plutôt mon fedora!