Horaires et lieux
- École Cadix, 2, rue Cadix, Paris 15
- Cours de tango argentin tous niveaux : lundi de 12h30 à 13h30
- 198, rue de Vaugirard, Paris 15
- Cours de tango argentin tous niveaux : mardi de 12h à 13h
- Cours de tango argentin pour seniors: mardi de 11h à 12h
- Cours adapté aux personnes ayant un handicap physique: mardi de 14h30 à 15h30
Il n’est pas nécessaire de s’inscrire en couple; double rôle possible. Les cours ne sont pas assurés pendant les vacances scolaires ni les jours fériés.
Tarifs
- Cours de tango argentin:
- 490€ par an + 20€ d’adhésion à l’association
- 20€ cours à l’unité
- Cours particuliers de tango : 80€/h seul(e) ou en couple (sans location de salle)
Carte et formulaire de contact
Charlotte est professeure de tango argentin. Elle propose un tango accessible aux débutants : de petits groupes, une entrée en matière progressive, de la bienveillance et de l’enthousiasme. Charlotte est également très attachée au respect des traditions et des codes du tango argentin. Et surtout, dans leurs cours, on comprend dès les premiers moments que le tango n’est pas qu’une affaire de maîtrise technique. C’est également, et peut-être surtout, affaire de ressenti et d’engagement quasi existentiel du danseur. Davantage que dans d’autres danses en couple, danser le tango suppose d’être transformé intérieurement par la danse. C’est peut-être pour cette raison que de nombreuses personnes se prennent de passion dès leurs premiers cours. C’est que pour Charlotte, le tango fait ressentir des choses fortes dès les premiers moments.
On aime
- L’enthousiasme de Charlotte
- Une pratique en petits groupes
- Un bon niveau d’exigence mais une entrée en matière progressive
Faire appel au ressenti du danseur
Pour écrire cet article j’ai participé au premier cours « débutants » de l’année. Les cours sont en général donnés pas un seul professeur, mais pour l’occasion Charlotte et son partenaire étaient tous deux présents. L’un des premiers exercices consiste tout simplement à marcher en faisant le tour de la salle et en respectant le rythme de la musique. Parfois l’on peut s’arrêter quelques secondes talons joins, pour un balenceo, un mouvement qui consiste à transférer le poids du corps d’un pied à l’autre au rythme de la musique.
Juste avant l’exercice Charlotte nous a montré comment dérouler une marche ample en se servant des orteils pour se propulser et en développant la cheville. Mais surtout elle nous dit ce que l’on doit dégager et ressentir lors de cette marche. Il faut se sentir comme un conquérant, tendu vers un objectif et vibrant de désir. « Mince me dis-je, elle est déjà à nous parler de l’essence même du tango alors que nous venons à peine de débuter. Et les pas de base, et les techniques pour ne pas avoir l’air empoté alors ? »
En fait c’est sans doute ce qui différencie le tango argentin de toutes les autres danses de couple que je connais. Dès les premiers moments de l’initiation on sent qu’on a affaire à une danse qui doit se danser avec les tripes et qui touche à ce qu’on a de plus intime. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de cours de lindy hop, de rock ou de salsa qui commencent de la sorte, en vous présentant d’emblée l’objectif ultime de la danse !
Charlotte a découvert le tango en 2007 au cours d’un échange universitaire en Argentine et l’enseigne à Paris depuis 2011. Pour elle il était impératif de passer beaucoup de temps en Argentine pour se former. En effet, même si la technique peut a priori s’apprendre partout dans le monde, il n’y a qu’en Argentine d’après elle que l’on peut connaître la culture dans laquelle baigne le tango. Et c’est là que le tango se vit avec le plus d’intensité, dans les relations que l’on crée avec l’autre et avec l’environnement extérieur.
Charlotte insiste également sur la nature de danse improvisée du tango. On a ainsi deux facettes du tango : d’un côté la codification et la grande technicité ; de l’autre l’improvisation et l’appel à la sensibilité et aux émotions. « Le tango c’est certes savoir respecter des codes, mais c’est aussi savoir s’exposer, s’engager, presque se mettre en danger! » me dit-elle.
Dans ses cours particuliers, Charlotte enseigne fréquemment à des couples. Ce qui est important lors du premier cours, ce n’est pas que les danseurs intègrent le rythme, ne se marchent pas sur les pieds ou placent bien leur corps. Non, l’important c’est qu’à un moment au moins du cours ils aient ressenti une symbiose qui est l’essence du tango. Si c’est le cas, Charlotte est quasiment sûre qu’ils voudront continuer. Le ressenti toujours et avant tout !
Un cours de tango argentin permettant une entrée en matière douce
J’étais un peu intimidé au début du cours car le tango m’apparaissait comme une danse très difficile et élitiste. Mais Charlotte y a été très doucement et avec beaucoup de bienveillance. Les hommes apprennent à placer leur buste en avant et à marcher « grand et ample ». On s’exerce à être autant que possible sur l’avant des pieds. On se familiarise avec la musique. Que des choses très simples pour ce premier cours, mais que l’on mettra néanmoins des années à maîtriser ! Les professeurs nous proposent un petit blind test pour nous apprendre à reconnaître différents types de musique : le tango, la valse argentine, la milonga.
A la fin du cours on inverse les rôles. Les femmes guident, les hommes se laissent guider. C’est une expérience intéressante. Je me surprends à certains moments à vouloir anticiper les mouvements de celle qui me guide, très mauvaise idée, il faut que je la laisse totalement en charge !
L’association donne également des cours à des personnes en situation de handicap. Charlotte me dit que pour certains types de handicap moteur, la maladie de Parkinson notamment, le tango a des effets très positifs car les personnes améliorent leur coordination motrice grâce au partenaire. Enfin Charlotte propose également des interventions en entreprise au cours desquelles elle utilise le tango pour travailler la cohésion de groupe, la confiance en soi et la relation à l’autre.
Un extrait d’un cours débutants donné par Charlotte
L’importance des codes en tango
Pour Charlotte les codes sont consubstantiels au tango, il ne faut pas transiger avec eux. Elle a d’ailleurs compilé une liste très complète des codes à respecter dans une milonga (un bal où l’on danse une forme de tango, la milonga). Elle considère par exemple que c’est la personne qui va guider la danse qui doit systématiquement inviter le partenaire. En effet c’est elle qui est à même de décider si la musique l’inspire ou non.
Elle pense aussi qu’il est important de respecter une certaine homogénéité de niveau entre les deux danseurs en milonga. C’est ainsi que les deux partenaires profiteront au mieux de leur danse : « Il y a de temps en temps des problèmes d’ego en tango, des danseurs qui se surestiment et veulent danser au-dessus de leur niveau. Peut-être ont-ils manqué d’exigence dans leur apprentissage ! ». Pour trouver la liste des milongas et des pratiques libre à Paris, Charlotte recommande ce site.
Le tango c’est comme un sport dont il faudrait connaître les règles pour le pratiquer. Et comme les partenaires sont complètement dépendants l’un de l’autre il vaut mieux que les deux connaissent bien ces règles !
Également sur Haut Les Cours : pour une vision plus large de la danse en couple (dont le “tango de salon”, à ne pas confondre avec le tango argentin de style “salón” enseigné par Charlotte) on vous conseille les cours de danse de salon de Lucie Jeanne, dans le 10ème arrondissement. Si le tango vous plaît, vous pourriez également être intéressés par les cours de flamenco et de Sévillanes de Valérie Romanin.